Bonjour à toutes et à tous,
Tout d’abord, je vous souhaite, au nom du bureau du Cjdes, une excellente année 2019 et nos meilleurs vœux de réussites personnelles et professionnelles. Comme chaque nouvelle année, nous avons hâte de vous retrouver, de partager sur nos métiers dans nos différents « clubs pro », de débattre de l’actualité dans nos conférences « ESS sans langue de bois » ou nos dîners débats « Passe à la marmite ».
Cette nouvelle année est aussi l’occasion pour le CJDES de formuler un vœu pour l’Economie Sociale et Solidaire. Dans la continuité de nos débats lors de notre dernière assemblée générale, nous faisons le vœu de trouver les forces, les idées, la volonté suffisante pour que l’ESS fasse mouvement. Ce vœu n’est ni frivole, ni naïf, ni aveugle. Il n’ignore pas que nos structures sont très différentes les unes des autres. Il ne cherche pas à tout prix des points communs qui pourraient apparaître comme trop conceptuels ou trop idéologiques.
Réussir à mobiliser l’ESS dans sa diversité pour faire mouvement, c’est d’abord répondre au besoin de sens qui s’exprime dans notre société. 2018 en témoigne… Cette année est profondément marquée par des mobilisations sociales portant sur des thématiques aussi diverses que le pouvoir d’achat, le pouvoir démocratique et citoyen mais aussi l’écologie à travers les différentes marches pour le climat ou encore par la mobilisation ininterrompue concernant l’égalité entre les femmes et les hommes.
Si l’on tentait toutefois, en toute humilité, de relier l’ensemble de ces mobilisations dans l’objectif d’y trouver une aspiration commune, comment ne pas y voir un désir de proximité plus forte et de sauvegarde du bien commun ? N’est – ce pas d’ailleurs là que se trouve le trait d’union entre les différentes structures de l’ESS ? Celui de la défense d’une économie de proximité ancrée dans les territoires, reposant sur un modèle de gouvernance démocratique, dont la performance n’a pour finalité que le service rendu aux personnes, sans se focaliser sur la rémunération d’actionnaires. Celui d’une économie qui place l’humain au cœur de sa réflexion et de son organisation.
Faire mouvement dans l’ESS c’est également faire l’économie de demain. Pour y parvenir il ne suffira pas d’habiller un modèle économique à bout de souffle avec quelques parements sociaux et sociétaux. Il ne suffira pas non plus, je le crois, de se limiter à brandir l’étendard de l’Economie Sociale. Pour faire l’économie de demain, il s’agira plutôt de créer les synergies entre les acteurs qui incarnent ce besoin de sens exprimé par la société, de co-construire les nouveaux modèles, d’hybrider les bonnes pratiques, d’imaginer les nouvelles règles du jeu, de repenser les relations économiques autour et par les personnes elles-mêmes. C’est en cela qu’une ESS qui fait mouvement ensemble prend tout son sens.
Notre engagement dans le Cjdes nous permet de vivre concrètement cette expérience. Seul collectif de personnes issues de la diversité de l’ESS, le Cjdes nous permet de mettre en commun, de débattre, de co-construire, d’ouvrir nos horizons pour être plus performants dans nos domaines d’activité.
En 2019, nous entendons continuer à proposer des actions qui mettent l’intelligence collective au service de l’ESS et de ses actrices et acteurs. Je reviendrai sur deux actions essentiellement.
Mi février, nous vous proposerons plusieurs ateliers relais en régions et à Paris.Dans le contexte du grand débat, il nous a semblé important d’ouvrir notre collectif à toutes celles et tous ceux qui souhaitent saisir l’opportunité de ce débat pour faire valoir les propositions issues de l’ESS. Le cadre fixé par le gouvernement au débat ne laisse que peu d’espaces à nos sujets et de nombreuses questions demeurent sur la finalité de la démarche. Pour cette raison, nous nous associerons à la démarche de nos partenaires de l’ESS. Nous ferons nos propositions à notre juste place et avec exigence, sur nos thématiques et là où notre parole est légitime.
Faire vivre le débat sur l’ESS c’est aussi prendre du recul pour donner la parole aux jeunes qui consacrent un peu de leur temps à étudier notre environnement, à en expliquer le phénomène, à en interroger les pratiques, à en identifier les réussites et les limites. Pour cela, nous vous donnons rendez-vous en 2019 pour une nouvelle édition du Prix des Mémoires de l’ESS !
La période des vœux arrive à sa fin mais il n’est jamais trop tard pour nous retrouver autour d’un verre, partager un moment convivial et découvrir les projets du Cjdes pour l’année 2019. Nous serions ravis de vous retrouver toutes et tous, lors de nos Slow Apéro de cette nouvelle année, à Paris le 14 février prochain, et en régions.
Merci à vous et à très bientôt.
Laure Delair, Présidente