La loi Pacte doit venir réformer les entreprises. L’économie sociale et solidaire, qui s’est sentie exclue de la concertation, ne veut pas être totalement oublié.
Le projet de loi « Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises » devrait être présenté par le ministre de l’Economie, Bruno Lemaire, le 2 mai prochain. Deux grands objectifs sont fixés : faciliter la croissance des entreprises et rapprocher les Français de leurs employeurs. Les entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS) se demandent quelles seront les conséquences de ces changements sur leur secteur.
Bien que l’ESS représente 14% de l’emploi privé, soit un total de 2,4 millions de salariés, les responsables de la filière jugent qu’ils ont été laissés de côté par le ministère dans la préparation du projet de loi.
« Le monde associatif n’a pas été associé à la concertation autour de la loi Pacte alors qu’il représente entre 70 et 75% de l’ESS », regrette Jérôme Voiturier, directeur général de l’Uniopss. Le projet, selon lui, « résume l’ESS à une vision purement économique alors que ce n’est pas que cela : c’est une vision de la société, une vision politique sur le débat public. »