Dans son rapport remis mardi 16 janvier à la ministre du Travail Muriel Pénicaud, Jean-Marc Borello, président du groupe SOS, en appelle à « l’employeur-abilité » des entreprises. Repères sur les nouveautés qu’il recommande pour les recruteurs qui seront désormais sélectionnées.
Personne n’est inemployable. Voilà le credo de la ministre du Travail. Mais la capacité à employer n’est pas « naturelle » pour toutes les entreprises, assure Jean-Marc Borello qui a rencontré 400 personnes pour la rédaction de son rapport intitulé ‘Donnons-nous les moyens de l’inclusion’. Le numéro un du groupe SOS l’a remis le 16 janvier à Muriel Pénicaud, qui le lui avait commandé en septembre dernier. Elle entendait ainsi répondre aux protestations suscitées par la suppression de plus d’un tiers des emplois aidés en 2018 par rapport à l’année précédente.
Jean-Marc Borello estime que les aides à l’emploi doivent soutenir autant les employeurs que les employés. D’autant qu’il préconise que les entreprises mettent en place des parcours emploi-compétence. Celles qui seront choisies pour les créer devront donc inclure, accompagner, et former les personnes éloignées de l’emploi qu’elles recruteront.
Le potentiel de l’insertion
Concrètement, les compétences que permettra d’acquérir le poste occupé devront être inscrites dans le contrat et engageront l’employeur. Deux entretiens tripartites, entre l’entreprise, le salarié et Pôle emploi devront être réalisés, le premier à la signature du contrat et le second deux à trois mois avant son issue afin de faire le point.
Un plan d’investissement compétence est aussi recommandé aux pouvoirs publics par Jean-Marc Borello, afin de concevoir des parcours de formation adaptés à l’issue de ces contrats.
A noter enfin que selon l’auteur du rapport, le secteur de l’insertion par l’activité économique représente un terrain de choix pour ces parcours. Il voudrait que soit signé avec ce secteur un pacte d’ambition afin de favoriser le recrutement de 25 000 personnes supplémentaires par an.